La COP28 s'est ouverte ce jeudi 30 novembre à Dubaï avec la concrétisation très attendue d'un fonds de compensation des "pertes et dommages" climatiques dans les pays vulnérables. L’enjeu est ainsi de soutenir financièrement les pays pauvres, frappés de plein fouet par le dérèglement climatique dont ils sont pourtant peu responsables.
"C'est un signal positif pour le monde et pour notre travail", a déclaré Sultan Al Jaber, le président émirati de cette COP28, alors que l'adoption de la mesure a été saluée par une ovation debout des délégués des près de 200 pays participants. Le pays hôte s’est engagé dans la foulée, à verser 100 millions de dollars au fonds. L’Allemagne a pris le même engagement. Le fonds sera hébergé par la Banque mondiale au cours des quatre prochaines années et son lancement est prévu pour 2024.
Ce fonds devrait permettre de dégripper les tensions financières entre le Nord et le Sud qui surgissent notamment au moment des COP, puisque les pays les plus pauvres expliquent subir les conséquences (et les restrictions) du dérèglement climatique sans l'avoir causé.
L’accord conclu, restent à apporter des réponses à plusieurs question. Notamment l’éligibilité des pays et la gestion du Fonds à long terme. Un rapport récent des Nations unies estime que les pays en développement auront besoin de 387 milliards de dollars par an pour s'adapter aux changements climatiques