S'adressant à CAFOnline jeudi 25 janvier, l'internationale marocaine partage son expérience unique en tant qu'arbitre lors du plus grand événement de football d'Afrique.
Qu’avez-vous ressenti en étant la première femme à arbitrer un match dans cette compétition ?
Arbitrer ce match était pour moi un honneur. Lors de la dernière CAN, j'ai été la première femme à faire du VAR, j'étais en finale et sur cette AFCON, je suis arbitre central. C'était une fierté pour moi de représenter les femmes africaines et de représenter l'arbitrage en Afrique.
Quelle a été votre réaction après avoir appris que vous étiez désigné pour cette réunion ?
Quand je l’ai découvert, l’émotion a été énorme. J'étais content, je ne dis pas qu'il n'y avait pas de stress, mais le stress s'arrête dès le coup d'envoi. C’était donc une fierté pour moi de représenter les femmes africaines en général.
Pouvez-vous nous parler de votre match ?
Le match Guinée Bissau – Nigeria a été pour moi un défi de taille. Il fallait montrer que nous sommes là, le premier trio d'arbitres féminins. Nous n’avions donc pas le droit à l’erreur car nous avons fait de notre mieux pour être à la hauteur de la confiance que la CAF nous accordait.
Qu’avez-vous retenu de cette réalisation ?
C'est vrai qu'on nous a félicités partout. Nous étions très contents surtout des trois femmes qui ont pu montrer que nous pouvons être là et que nous pouvons avoir la même compétitivité que les hommes. Ce n'était pas facile mais nous avons pu montrer que nous pouvons être là et que nous pouvons le faire.
Votre nomination est-elle la preuve que la Division des arbitres de la CAF fait du bon travail pour le développement de l'arbitrage féminin en Afrique ?
Il est certain que la division arbitrage de la CAF fait vraiment un excellent travail pour développer l'arbitrage féminin en Afrique. Le fait que nous soyons ici, que nous officiions de tels matches, montre le fruit du travail qu'ils font.
Et si vous aviez un message pour les jeunes filles qui regardent ça et qui sont émerveillées ?
Je dirai aux jeunes filles qui ont une passion, qui ont un objectif, de travailler, de ne jamais abandonner car chaque chemin a ses propres défis, et il ne faut pas abandonner. Nous devons continuer et avec la grâce de Dieu, nous pouvons arriver là où nous voulons aller.