En 2008, des chercheurs américains s’étaient rendus dans un village de Papouasie Nouvelle-Guinée pour aider la tribu des Angas à restaurer la momie d’un chef de village. Le chef, un chaman et guerrier nommé Moimango, avait été momifié dans les années 1950. Le chaman, ainsi que d’autres momies, avait été perché sur une falaise surplombant leur village de Koke. Après des décennies, les momies ont commencé à se dégrader et la tête de Moimango menaçait de tomber.
Le climat étant chaud et humide, les corps auraient dû pourrir très rapidement, mais il n’en est rien. En effet, le processus de momification utilisé par la tribu empêche la décomposition du corps. En vous passant les détails les plus morbides, les corps sont d’abord grattés avec une plante hérissée avant d’être placés dans une hutte enfumée.
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La fumée crée un environnement hostile pour les bactéries et empêche les insectes de pondre des œufs dans le corps. L’arsenic dans la fumée agit également comme un agent de conservation. Après avoir vidé les corps, les villageois les badigeonnent d’ocre afin de créer une sorte de capsule qui protégera les momies des éléments extérieurs.
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Selon les Angas, les personnes décédées dont les corps ne sont pas pris en charge erreraient dans la jungle comme des esprits et pourraient saboter la chasse ou les cultures. Les momies, elles, permettent au monde des vivants de communiquer avec l’au-delà. Le processus de momification a tout de même diminué depuis que des missionnaires, venus à la conquête de l’or, ont fini par dissuader les membres de la tribu de perpétuer cette pratique.