Au cours des quatre dernières années, le continent africain a ainsi perdu plus de 1 000 milliards de dollars américains du fait des flux financiers illicites, rapporte-t-il.
Le Groupe de haut niveau sur les flux financiers illicites de l’Union africaine et de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique a établi que ce sont 224 milliards de dollars d’évasion fiscale qui quittent le continent chaque année soit 9,4% de son PIB (2384,8 milliards de dollars en 2017) ou encore 175 dollars volé à chaque africain, entre le Cap et le Caire. Ce montant colossal représente 7.100 dollars par seconde, selon l’expert.
En comparaison, l’évasion fiscale représente 6,5% du PIB de l’Union Européenne et 4,4% de celui de la France. En Afrique, environ 60% des marges des multinationales sont rapatriées par voie légale (dividendes) et illégales dans les pays d’origine des multinationales et/ou dans des paradis fiscaux faute d’une capacité suffisante de la part des administrations fiscales.
En Afrique, environ 60% des marges des multinationales sont rapatriées par voie légale (dividendes) et illégales dans les pays d’origine des multinationales et/ou dans des paradis fiscaux faute d’une capacité suffisante de la part des administrations fiscales.
Rappelons que l’Union Européenne compte 512,4 millions d’habitants pour un PIB de 33 838 dollars par personne. La France et ses 67 millions d’habitants présentent un PIB de 38 484 dollars par habitant à comparer avec le continent africain (1,2 milliard d’habitants) et un PIB de 1 864 dollars par habitant. La fracture abyssale entre le continent africain et l’Europe s’expliquerait en grande partie par l’évasion fiscale.