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Macky Sall pourrait être poursuivi pour haute trahison

Pour la première fois de son histoire, la Haute Cour de justice pourrait être amenée à juger un ancien président de la République.
Senegal President Macky Sall.
Senegal President Macky Sall.

En conférence de presse après la publication du rapport de la Cour des comptes, le Gouvernement a annoncé le lancement d’enquêtes approfondies pour traquer les flux financiers illicites et identifier les auteurs, co-auteurs et complices présumés. Ce, dans le but d’engager des poursuites devant les juridictions compétentes, notamment la Haute Cour de Justice et le Pool Judiciaire Financier.

Les chefs d'accusation

Lors d’une conférence de presse tenue ce 13 février 2025, Ousmane Diagne, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, a précisé que l’exploitation du rapport de la Cour des comptes a révélé des irrégularités graves, susceptibles d’être qualifiées pénalement, telles que le faux en écriture, le faux informatique, le détournement de fonds publics, l’escroquerie, le blanchiment d’argent et l’enrichissement illicite, ainsi que des accusations de complicité et de recel.

 Macky Sall poursuivi pour haute trahison : "Rien n’est exclu"

MINISTRE JUSTICE OUSMANE DIAGNE

Les investigations pourraient concerner plusieurs personnes, y compris d’anciens ministres, des directeurs généraux, des comptables, des gestionnaires et d’autres individus impliqués dans ces malversations. Par ailleurs, en réponse à la question d’un journaliste sur le cas de Macky Sall, Ousmane Diagne, n’est pas allé par le dos de la cuillère. « Macky Sall sera-t-il poursuivi pour haute trahison ? « Rien n’est exclu », a répondu le ministre sans sourciller.

Toutefois, Ousmane Diagne a souligné que le délit de haute trahison dont fait allusion le journaliste ne fait pas partie des cas à résoudre et que la Cour des Comptes n'en a pas fait mention dans son rapport . « Nous n'avons pas encore évoqué la haute trahison, mais les infractions de faux en écriture, faux en informatique, détournement de marchés publics, d'escroquerie portant sur des données publiques, blanchiment d'argent et enrichissement illicite, à la complicité et recette de ces chèques », a précisé le ministre.

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