Dans une publication sur X, Ismaila Madior Fall, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'extérieur, a vigoureusement défendu la validité du décret de nomination des membres de la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA). Il a réagi aux critiques de l'expert Ndiaga Sylla, mettant en doute la légalité du décret et exprimant son intention de le porter devant la justice.
Un décret administratif inattaquable
Le ministre a exprimé sa position avec fermeté, affirmant que l'acte de nomination des membres de la CENA constituait un acte administratif, et par conséquent, ne pouvait être l'objet de contestation par des individus dépourvus de qualité et d'intérêt légitime.
« Non mon cher Ndiaga Sylla. Vous ne pouvez pas attaquer le décret de nomination des membres de la CENA parce qu'il s'agit d'un acte administratif. Vous n'avez pas qualité et intérêt à agir. Seul l'intéressé, auquel l'acte, en l'occurrence individuel, ferait grief, a intérêt à agir et pourrait le contester par la voie de l'excès de pouvoir. On n'est pas en matière d'élection locale dont un électeur peut contester la régularité », a-t-il déclaré.
Une critique dépourvue de fondement juridique
Ismaila Madior Fall a argumenté que les critiques de Ndiaga Sylla et compagnie n'étaient pas juridiquement recevable, en raison de leur incapacité à démontrer un intérêt direct dans cette affaire. Il en a également profité pour leur lancer une pique : « l'autoproclamation 'd'expert en droit électoral' ne donne pas le droit de dire ce qu'on veut ».