...
Mode «fast-track». Macky Sall avait lui-même utilisé cet anglicisme pour justifier la suppression du poste de Premier ministre par une volonté de contourner les retards bureaucratiques de l'administration sénégalaise. Mais selon les explications de l’ex-garde des Sceaux, Ismaila Madior Fall, le contexte a changé, d’où le retour du Pm. « D’abord du point de vue économique, on est dans un contexte de pandémie du Covid-19, il faut relancer l’économie», a-t-il justifié.
Deuxième élément de contexte politique, « on a constaté que le chef de l’Etat était au front, qu’il était au contact de tous les problèmes. Donc du point de vue politique, il y a nécessité d’améliorer un espace pour un autre acteur qui le seconde. » Et puis, ajoute-t-il, il y a un contexte international diplomatique, africain qui a changé aussi parce que le Président Macky Sall a été élu, par ses pairs, président de l’Union africaine. Et, tout cela fait que le chef de l’Etat, aujourd’hui, a besoin d’être secondé par quelqu’un dans l’Exécutif en l’occurrence d’un premier ministre », a soutenu Fall.