Cet extrait d'un édito du journal "Taxaw" numéro 24 paru en 1981 nous intrigue dans la mesure où 42 ans, on ne bouge pas. Les mêmes préoccupations demeurent. Pire, elles sont devenues plus corsées. Le pays est en crise permanente, l’économie bat de l’aile, la souffrance s’accélère. De sombres perspectives du fait d’un manque de vision manifeste.
Depuis son indépendance, la politique politicienne prend les devants. Les politiciens indiquent le chemin. Un chemin qui est loin d’être idéal. Le résultat est là. Il est effroyable. Nous n’avançons pas. Nous reculons. On ne bouge pas. Beaucoup de théâtralisation dans un espace public trop mal occupé. On tourne en rond. Le débat autour d’un dialogue politique aux allures de combines et de manœuvres illustre à suffisance une perte de vitesse d’un pays longtemps blessé par ceux-là qui sont censés l’aimer, le consoler, l’entretenir. Le simplisme qui englobe ce dialogue montre que la superficialité sera encore de mise.
Nous discuterons pas de notre avenir, de nos ressources naturelles, de notre place dans le monde, de la santé malade, de l’éducation boiteuse, de nos biens dilapidés, de reddition des comptes. Nous serons encore là pour parler de faux jeu.