Sur sa page Twitter/X, Me Kabou n'a pas mâché ses mots en qualifiant cette sortie présidentielle de « honte ».
« Après avoir soutenu deux thèses de recherche, l'une portant sur 'Les Libertés fondamentales et le terrorisme transfrontalier en Afrique' et l'autre sur 'Le Droit de la guerre dans les religions et traditions de l'Afrique noire', si Monsieur Ousmane Sonko est qualifié d'‘islamiste’ par le président, alors je revendique le titre de ‘christianiste’ », a déclaré Me Kabou.
Les propos de l'avocat ne se sont pas arrêtés là. Il a poursuivi en expliquant que sa relation avec Ousmane Sonko était axée sur des discussions relatives au droit comparé des religions, à la laïcité et à la tolérance. Il a également souligné qu'ils partageaient l'exemple sénégalais du « vivre ensemble », une référence à la coexistence pacifique des diverses communautés religieuses dans le pays.
La réaction de Me Kabou ne se limite pas à une simple défense de l'opposant politique. Il a également critiqué le président Sall pour ce qu'il considère comme une déformation des faits et des sujets sensibles. Selon lui, le président ne maîtrise pas ces questions, et ses déclarations pourraient avoir des conséquences désastreuses sur l'image du Sénégal.
« Quelle honte ! Un Président de la République qui ergote et divague sur des sujets sensibles qu'il ne maîtrise pas et, plus grave encore, sans se soucier des répercussions désastreuses sur l'image de son pays. Ce pays a comme menu principal le mensonge et la calomnie à volonté », a-t-il ajouté.