Les raisons de ce changement brutal sont à chercher dans cette posture des militaires au pouvoir qui ont durci le ton contre la France et surtout Alassane Ouattara. Ce dernier proche du président sénégalais est-il à l’origine de cette friction ? Abdoulaye Diop le ministre malien des Affaires étrangères a très tôt laissé entendre que si l’objectif du chef de l’État sénégalais était d’imposer une solution, il ne serait pas la bienvenue. Les présidents togolais Faure Gnassingbé, ghanéen Nana Akufo-Addo et gambien Adama Barrow seront chez Goïta.
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L’absence de Sall par ailleurs président de l’Union africaine (Ua) est une véritable curiosité diplomatique. C’est d’autant plus intrigant que le Mali est un voisin du Sénégal avec les mêmes peuples unis par des liens séculaires. Mais si la situation est aussi tendue entre les deux pays, c’est surtout du fait des maladresses des autorités sénégalaises qui n’ont pas su peser sur la balance pour éviter, du moins atténuer les lourdes sanctions imposées par une communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) très mal inspirée. Après la levée des mesures coercitives, le mal était déjà fait. Le Mali va mal mais il veut rester debout et prudent pour éviter les coups…au dos.