Stéphane Jullien, conseiller des Français de l'étranger au Niger, avait été appréhendé par les forces de sécurité nigériennes le 8 septembre dernier. Le Quai d'Orsay avait dénoncé son arrestation mardi dernier, exigeant sa « libération immédiate » sans préciser les circonstances entourant son arrestation. Cependant, une source diplomatique a confirmé jeudi à l'AFP que Stéphane Jullien avait été libéré mercredi soir.
Anne-Claire Legendre, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, a déclaré : « La France se réjouit de la libération de Stéphane Jullien », tout en s'abstenant de fournir des détails supplémentaires.
Cette affaire avait contribué à aggraver les relations déjà tendues entre Paris et Niamey depuis le coup d'État militaire survenu au Niger le 26 juillet. Paris continue de reconnaître Mohamed Bazoum, le président renversé et actuellement retenu par la junte, comme le chef de l'État légitime du Niger. La France a également refusé de répondre aux revendications des putschistes, notamment leur demande de départ de l'ambassadeur français à Niamey et leur dénonciation des accords de défense conclus avec la France, qui maintient 1500 soldats déployés au Niger.
Avant le coup d'État, le Niger était l'un des derniers alliés de la France au Sahel et jouait un rôle clé dans la lutte française contre le terrorisme dans la région.
La libération de Stéphane Jullien est perçue comme un signe positif, même si elle ne règle pas complètement les tensions entre les deux pays. La situation reste fragile et l'avenir des relations entre Paris et Niamey reste incertain alors que les enjeux politiques et géostratégiques continuent de peser sur la région du Sahel.