Sur le fond, on ne peut que se désoler des pratiques du dirigeant sud-africain accusé d'avoir caché à la police et au fisc un cambriolage dans sa propriété de Phala Phala.
C'est vraiment abject de garder 580.000 dollars sous les coussins d'un canapé en essayant de dissimuler le fruit de la vente de vingt buffles. Un chef de l’État doit avoir du scrupule en évitant de cacher de l'argent si sale. Il doit avoir une obligation d’exemplarité devant ses concitoyens. Il est la porte du pays qu’il doit représenter dignement partout. Ramaphosa le successeur lointain du géant Nelson Mandela, avait pour mission de faire oublier la gestion loufoque de Jacob Zuma qui, de 2009 à 2018, a été marquée par des scandales financiers et sexuels, remettant en cause les avancées sous l’ére Thabo Mbeki qui avait, lui aussi, péché. Dans la forme, il est heureux de constater qu’il y a des leviers pour faire face aux incongruités, aux lacunes et aux dérives. Il est heureux de constater que là-bas, le pouvoir peut bien arrêter le pouvoir. Ce qui est aux antipodes de ce qui se passe sous nos cieux. Ici, les pouvoirs sont sans pouvoirs. En réalité, il n’y a qu’un seul pouvoir détenu par un président de la République qui fait la pluie et le beau temps. La preuve par la « Covid-19 Gate ». De graves opérations de vols à haut débit sur le dos des pauvres citoyens sénégalais. Des recommandations sont faites par la Cour des comptes pour « corriger » les «fauteurs». Macky a la latitude d’y mettre son coude. Voilà…