« C’est avec stupeur et consternation que la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a pris connaissance de la tentative de coup d’État au Niger », indique un communiqué de l'organisation régionale qui « appelle les auteurs de cet acte à libérer immédiatement et sans condition le président de la République démocratiquement élu ».
Une source proche de la présidence interrogée par l'AFP a affirmé que cette tentative était « vouée à l'échec ». « Au terme des pourparlers, la garde présidentielle a refusé de libérer le Président, l'armée lui a lancé un ultimatum », a déclaré une autre source proche de la présidence sous couvert de l'anonymat, à la suite d'un « mouvement d'humeur » de membres de la garde présidentielle qui ont bloqué l'accès de la présidence à Niamey.
Dans un message publié sur Twitter, rebaptisé "X", ensuite supprimé, la présidence du Niger avait indiqué que « des éléments de la garde présidentielle (GP) ont engagé un mouvement d'humeur anti-républicain et tenté en vain d'obtenir le soutien des forces armées nationales et de la garde nationale ». « L’armée et la garde nationale sont prêtes à attaquer les éléments de la GP impliqués dans ce mouvement d’humeur s’ils ne reviennent pas à de meilleurs sentiments », ajoutait la présidence en affirmant que « le président de la République et sa famille se portent bien ».
Des soldats, le doigt sur la gâchette, debout ou assis dans des pick-up équipés de mitrailleuses, étaient visibles devant le siège de la télévision publique à Niamey et dans les rues y menant, sans toutefois entraver la circulation, a constaté un journaliste de l'AFP. Aucun dispositif militaire particulier n'était en revanche visible dans le quartier de la présidence, la circulation y était normale et aucun coup de feu n'a été entendu. Dans les premières heures de la matinée, l'accès à la présidence avait été bloqué en raison du mouvement des membres de la GP.