Oui, nous sommes d'accord avec ce Professeur qu’il nous faut une introspection, « un face to face », « les yeux dans les yeux », identifier ce qui ne va pas dans nos faits et gestes de tous les jours. « Seulement je me demande, ce que le naufrage du Joola ne nous a pas appris, est-ce que l'accident de Sikilos (6 kilos) va nous l'apprendre, j'en doute », estime-t-il.
Doute légitime si l'on sait qu'il faut aller au-delà des incantations et des rencontres comme ce conseil interministériel qui risque d’être du « déjà entendu », du « déjà vu ». Si les recommandations du Conseil du 9 février 2017 étaient appliquées, on n’assisterait peut-être pas au tragique drame du 8 janvier 2022. Il y avait une mesure forte comme immobilisation et mise en fourrière de tout véhicule en circulation dont le propriétaire n’a pas présenté son véhicule à la visite, sans motif valable, à l’expiration du délai de visite technique.
Il y avait aussi l’interdiction formelle de toute transformation de véhicule destiné au transport de marchandises en véhicule de transports de passagers. Ainsi qu’ une « tolérance zéro » qui devait être appliquée contre les surcharges de personnes et de bagages pour l’ensemble des véhicules. La liste n’est pas exhaustive. Il fallait agir vite et bien en dépit des pressions. Ce n’est hélas pas le cas. Maintenant, il faut impérativement des actes et des sanctions. Car, à court terme, nous serons tous morts.