Avec une grande mobilisation pour exiger la libération de Pape Alé Niang embastillé encore après une courte libération, la presse se montre debout. Il y a réellement urgence. Un péril en la demeure car, notre confrère qui poursuit sa grève de la faim, est inflexible. Malgré les demandes et les conseils, il compte aller jusqu’au bout, quitte à y laisser sa vie. L’heure est si grave.
Le procureur qui a refusé la demande de liberté provisoire déposée par ses avocats n’est certainement pas du tout conscient du danger. Il est difficile de comprendre les raisons de cette opposition. On lui aurait demandé de s’engager à ne plus parler du dossier en cours d’instruction et se garder donc de « violer le contrôle judiciaire ». Niang s’est engagé.
« Suite à la demande de ma famille, de mes parents, de mes avocats, je m’engage à ne plus parler du dossier judiciaire me concernant et son environnement. Mais également des forces de défense et de sécurité et des autorités qui les incarnent jusqu’au règlement définitif du dossier », a-t-il consigné.
Les choses n’ont pas bougé. La pression doit se poursuivre. C’est mieux que de chercher des justifications, comme l’a fait Thierno Alassane Sall sur la Tfm mardi. En démocratie, un journaliste emprisonné dans le cadre de son travail, est une maldonne. On condamne ou on se tait. Pas besoin de leçons approximatives.