Kalidou Koulibaly et ses coéquipiers n'ont pas été ridicules. Défaits lors de leur premier match face à un Pays-Bas à la forme étincelante, ils ont su sonner la révolte en venant au bout du Qatar et de l'Equateur dans des conditions peu évidentes. Maintenant, il y a forcément des regrets, comme à chaque défaite, à chaque échec. Et c’est tant mieux car, il faudrait bien sûr se pencher sur les raisons des revers. Il ne faut jamais se contenter du minimum.
Nous avons les possibilités de faire plus, d’avoir plus, d’être comme toutes les équipes qui viennent avec des ambitions fermes. Nous pouvons bien sortir des sentiers battus et tracer un autre chemin qui mène vers l’or. Dire que « la participation des lions au mondial 2018 a été satisfaisante tant au point de vue jeu que comptable », comme Abdoulaye Sow, vice-président de la Fsf, c’est soit manquer d’ambitions, soit prendre les Sénégalais pour des « attardés ». En 2018, le Sénégal a été éliminé en phases de poules. En 2022, nous sommes allés plus loin. Le satisfecit risque d’être total. Pourtant, il serait plus sérieux, plus clairvoyant d’analyser les choses avec froideur pour avancer. Au-delà des compétions, il faut des réformes, prendre les choses au sérieux sans chercher à cacher un mal qui nous freine.
On en est où avec notre championnat de foot ? Quelle politique sportive, Nos infrastructures sportives ? Leur gestion ? La Fédération de football ? Nos fédérations ? Et nos basketteurs ? Les basketteuses ? Il faut des réponses à ces questions. Nous ne devons pas dormir sur nos lauriers.