A Nguekhkh, beaucoup de ménages avaient perdu la quasi-totalité de leurs ustensiles de cuisine, sans jamais imaginer que leur agresseur se trouvait au cœur même du village. Thomas Mouhamed Kabou opérait à l’aube, profitant du sommeil profond des habitants pour pénétrer dans leurs concessions et emporter marmites, plats et bols, parfois encore remplis des restes du repas de la veille.
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Le 7 octobre 2025, relate L'OBS, alors qu’il rentre de la prière de l’aube à la Grande Mosquée de Nguékhokh, Talla Dièye aperçoit dans la pénombre un homme portant plusieurs ustensiles de cuisine empilés sur la tête. Son attitude fuyante et son regard nerveux éveillent les soupçons. Il l’interpelle. Incapable de fournir la moindre explication cohérente sur la provenance de ces objets ménagers, dont certains contiennent encore des restes de nourriture, Thomas Mouhamed Kabou est retenu en attendant l’arrivée des gendarmes.
Alertés, les éléments de la Brigade de Nguékhokh débarquent rapidement et découvrent en sa possession un important lot de marmites, bols et accessoires divers appartenant à plusieurs femmes du quartier. La nouvelle se répand dans le village. Parmi les premiers à arriver sur les lieux, Alou Mbergane identifie aisément les ustensiles de son épouse, dont une marmite contenant encore les restes de leur dîner. Tandis que lui décide de porter plainte, d’autres femmes se contentent de récupérer discrètement leurs biens.
Son modus operandi
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Le voleur est alors placé sous mandat de dépôt à la prison de Mbour. Hier, à la barre du Tribunal d’instance de Mbour, Thomas Mouhamed Kabou renie ses aveux. Il soutient désormais que les ustensiles lui avaient été offerts par un certain Ibrahima, domicilié à Nguékhokh, et qu’il ne faisait que les revendre aux ferrailleurs. Mais ses nouvelles déclarations ne résistent pas aux éléments de l’enquête. Juste après son arrestation, il avait décrit en détail sa méthode : attendre 4H du matin, quand les familles sont profondément endormies, puis faire le tour des concessions pour y dérober les matériels de cuisine avant de les écouler aux ferrailleurs. Il dit même ne plus savoir combien de maisons il a visité. Le Procureur a requis l’application stricte de la loi. Le tribunal l’a finalement reconnu coupable et condamné à six mois de prison ferme.


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