La place de l'Histoire dans le cinéma et dans la production audiovisuelle

Plus de 60 ans après les indépendances, nous constatons que beaucoup de nouvelles productions s'intéressent à l'histoire. Un constat qui nous pousse à revenir sur la place de l'Histoire au cinéma et dans la production audiovisuelle.

vautours

L' HISTOIRE DANS LE CINEMA

D'emblée, notons que le processus du retour au passé précolonial allait de pair avec l'évolution des États Africains. Ce que je considère comme la première brèche fut allumée au niveau scientifique par Cheikh Anta Diop dans les années 50 avec "Nations Nègres et Culture". La génération d'historiens qui a suivi a versé dans le même registre avec 《 l'Ecole de Dakar 》. Cette démarche sur le plan scientifique est similaire à celle au niveau du cinéma.

Notons de prime abord l'œuvre de Paulin Soumanou Vieyra. Dans ses deux premiers films ( C'etait il y a quatre ans et Afrique sur Seine ), la question de l'identité est soulevée. Le cas de Sembene est aussi notable. Le film Ceddo revenait sur cette Afrique plongée dans les mutations, cette Afrique déchirée entre ses traditions, une Afrique face à l'arrivée de l'Islam et du christianisme. L'autre fait notable chez Sembene est a retrouver au niveau du projet de son film sur Samory Touré. Il n'a jamais eu les moyens nécessaires pour réaliser le film. Un projet alléchant surtout que le personnage de Samory Touré meritait d'être réetudiée sans préjugés ; un travail entamé au plan scientifique par L'historien Yves Person qui a soutenu sa thèse sur Samory.

Les autres exemples sont à retrouver dans le cinéma burkinabé. Durant les années 1990 et 2000 on assiste à deux excellents films : 《 Buud Yam 》 de Gaston Ouédraogo et 《 La colère des Dieu 》 de Gaston Ouédraogo. Dans ces deux films, sont soulignés notamment les mythes et l'aspect mystique qui caractérisent l'Afrique.

Ainsi donc nous constatons que l'Histoire a été une des charpentes au niveau des thèmes traités au niveau du cinéma.

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L' HISTOIRE DANS LA PRODUCTION AUDIOVISUELLE

D'emblée, nous pouvons mentionner l'œuvre considérable d'Alioune Badara Bèye. Avec le développement des nouvelles technologies, une nouvelle forme de production a vu le jour avec des plates-formes comme YouTube. Cela a permis une production beaucoup plus conséquente. Cependant, il est à noter que les budgets pour une série d'époque sont colossaux, hors de portée des grandes boites de production sénégalaises. Par conséquent, l'idée est de revenir sur des pans de l'Histoire africaine notamment avec les mythes. La production par excellence dans ce sillage est à retrouver chez Marodi avec "l'Or de Ninki Nanka". En outre, nous pouvons aussi noter une série en cours de production : "Vautours" d'Evenprod. Dans le développement, la série s'intéresse à l'épopée de certains rois sénégalais. Vautours insiste notamment sur des séquences d'Epoque, la grande différence entre les productions sénégalaises du genre durant ces dernières années.

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