Les édulcorants sont-ils cancérigènes ?

Les édulcorants sont devenus un sujet controversé ces dernières années, des inquiétudes ayant été soulevées quant à leur menace et à leur lien potentiel avec le cancer. Certaines personnes craignent que leur consommation n'augmente leur risque de développer un cancer.

Les édulcorants sont-ils cancérigènes ?

Il est essentiel d’en avoir le cœur net. Pour ce faire, il est important d’examiner de plus près les preuves scientifiques existantes pour déterminer si les édulcorants sont effectivement cancérigènes.

Les édulcorants sont des substances utilisées pour rehausser le goût des aliments et des boissons tout en apportant moins de calories, voire aucune, comparé au sucre. Ils sont couramment utilisés comme substituts du sucre dans divers produits, notamment les sodas diététiques, les en-cas sans sucre et les desserts hypocaloriques. Les édulcorants peuvent être divisés en deux catégories principales : les édulcorants artificiels et les édulcorants naturels.

Les édulcorants artificiels, tels que l'aspartame, la saccharine, le sucralose et l'acésulfame de potassium, ont fait l'objet d'études approfondies et leur utilisation a été approuvée par les autorités réglementaires, telles que la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis et l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Ces organismes de réglementation appliquent des normes de sécurité strictes et procèdent à des évaluations rigoureuses avant d'approuver un additif alimentaire.

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De nombreuses études scientifiques se sont penchées sur la sécurité des édulcorants artificiels, en particulier leurs effets cancérigènes potentiels. Les organismes de réglementation et les organisations scientifiques s'accordent à dire que les édulcorants artificiels, lorsqu'ils sont consommés dans des limites journalières acceptables, ne présentent pas de risque de cancer.

Par exemple, le National Cancer Institute (NCI) des États-Unis a mené des recherches approfondies sur la sécurité des édulcorants artificiels et a conclu qu'il n'existe aucune preuve cohérente pour étayer l'affirmation selon laquelle ces édulcorants provoquent le cancer chez l'homme. De même, l'EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) a examiné à plusieurs reprises la sécurité des édulcorants artificiels et a fixé des doses journalières admissibles qui garantissent une consommation sans danger.

Cependant, l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) semble affirmer le contraire. Selon cet institut français, « Les scientifiques ont constaté que la consommation totale d’édulcorants était associée à une augmentation du risque de maladies cardiovasculaires, et plus précisément de maladies cérébrovasculaires. (...) l’aspartame était plus étroitement associé au risque de maladies cérébrovasculaires et l’acésulfame-K et le sucralose au risque de maladies coronariennes ».

L'OMS considère désormais que l'aspartame, un édulcorant artificiel utilisé dans les sodas, est « peut-être cancérogène pour l'homme ». Cependant, la dose journalière considérée comme étant sans risque reste inchangée.

Lors de la présentation de deux évaluations de cet édulcorant qui s’est tenue le vendredi 14 juillet 2023, le Docteur Francesco Branca, directeur du département Nutrition, santé et développement de l'OMS, a déclaré que : « Nous ne conseillons pas aux entreprises de retirer leurs produits et nous ne conseillons pas non plus aux consommateurs d'arrêter complètement leur consommation ».

Les organismes de réglementation jouent un rôle crucial dans l'évaluation de la sécurité des additifs alimentaires, y compris les édulcorants. Elles procèdent à un examen approfondi de la littérature scientifique, des études toxicologiques et des données humaines afin de fixer des doses journalières admissibles. Ces agences surveillent en permanence les nouvelles recherches afin de garantir l'innocuité des additifs approuvés.

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