Les racines de la tribu Aghori remontent au XVIIe siècle en Inde et on estime qu'elle fait partie de la secte Kapalika, une tradition shaivite qui vénère le Seigneur Shiva.
Cette tribu est considérée comme l'une des plus effrayantes de l'Inde. Les Aghori sont une petite secte d'hindous connue pour ses pratiques extrêmes. Ils vivent dans des lieux de crémation, mangent de la chair humaine et s'enduisent de la cendre des morts.
Le mot "Aghori" est dérivé du mot sanskrit "aghora", qui signifie ironiquement « pas terrible » ou « pas mauvais ». Les Aghoris se considèrent comme des dévots de Shiva, le seigneur de la destruction, et privilégient leurs pratiques insolites pour atteindre l'illumination spirituelle.
- Leurs rituels
Voici quelques-unes des pratiques les plus controversées des Aghoris :
Manger de la chair humaine : les Aghori croient que manger de la chair humaine les aide à briser leur ego et à se connecter au divin. Ils pensent également que cela les aide à absorber la sagesse et le pouvoir des morts.
Vivre dans des lieux de crémation : le lieu de crémation est un endroit sacré pour les Aghori. Ils pensent que c'est là que se joue le cycle de la vie et de la mort et qu'ils peuvent apprendre à le transcender
S'enduire de cendres de morts : les Aghori considèrent la cendre comme un symbole de la mort et de la transformation. Pour eux, s'enduire le corps de cendres permet d'entrer en contact avec les morts et d'apprendre d'eux. Ils méditent souvent nus, se couvrent le corps de cendres et utilisent des crânes humains comme bols de méditation.
Pratiques tantriques : les Aghori sont des maîtres du tantra, un système de yoga et de méditation. Ils utilisent le tantra pour atteindre l'illumination spirituelle et développer leurs pouvoirs psychiques. Ils utilisent aussi souvent de la marijuana pendant leurs rituels pour modifier leur conscience. Ils pensent que cela les aide à transcender les limites du corps et de l'esprit.
- Leurs croyances
Les Aghoris suivent la philosophie de l'Advaita, qui croit en la non-dualité de toutes les choses. Ils pensent que tout est interconnecté et qu'il n'y a pas de véritable différence entre le bien et le mal.
Pour eux, pratiquer ce qui est considéré comme tabou est un moyen d'affronter leurs propres peurs afin d'atteindre l'illumination spirituelle. Ils considèrent le lieu de crémation comme un lieu de transformation, où se joue le cycle de la vie et de la mort. Ils croient qu'en vivant au milieu de la mort, ils peuvent apprendre à la transcender.
Ils considèrent leur corps comme un réceptacle du divin et pensent qu'en transcendant les limites du corps, ils peuvent atteindre la moksha (libération du cycle de la réincarnation).