Dans la nature, chaque organisme vivant, animal ou végétal, possède des gènes qui définissent sa taille, sa couleur, sa résisitance… Dans le cadre des OGM, un gène a été modifié par l’homme. Cela permet de modifier les caractéristiques de l’organisme (une plante, une bactérie, un animal par exemple) et l’ajuster à une application agricole ou industrielle.
Un OGM – organisme génétiquement modifié – désigne un organisme dont le patrimoine génétique a été modifié d’une manière non naturelle.
Ainsi, ces organismes génétiquement modifiés sont dotés de propriétés qu’ils n’auraient pas pu acquérir par voie naturelle.
- Ses applications
Dans l’agriculture, les OGM permettent notamment d’améliorer la résistance des plantes pour éviter qu’elles ne succombent aux attaques de certains insectes ravageurs, à certaines maladies ou aux sécheresses notamment. Par exemple, des maïs ont été génétiquement modifiés pour produire leur propre insecticide.
La recherche et l’industrie pharmaceutique utilisent souvent des OGM, car ils peuvent favoriser le progrès médical. Par exemple, certaines bactéries génétiquement modifiées permettent de créer des hormones de croissance ou de l’insuline.
- L’enjeu économique
Les OGM représentent aujourd’hui un véritable enjeu économique. Il permet à plusieurs agriculteurs d’accroitre le rendement de leurs cultures.
Monsanto détient 90% des semences transgéniques. En 2016, 28 pays cultivaient des OGM sur 180 millions d’hectares, avec les Etats-Unis et le Brésil qui dominent le marché mondial.
- L’enjeu environnemental
Les OGM sont aujoud’hui capables de répliquer, de reproduire leur matériel génétique et peuvent ainsi se disséminer dans l’environnement, en modifiant les variétés sauvages.
Par exemple, dans le cas des saumons trasngéniques, leur génome est modifié par les hommes pour leur permettre de croitre plus rapidement, en 1 an et demi au lieu de 2 à 3 ans. Cependant, lorsqu’un saumon s’échappe, il peut disséminer cette propriété particulière qu’il a. Cela pourrait avoir des conséquences importantes sur la biodiversité qui verrait son cycle modifié, et le saumon pourrait ainsi devenir une population ravageuse d’un point de vue environnemental. Des études d’impact préalables sont donc nécessaires.
Par ailleurs, des scientifiques craignent que l’intégration de protéines antibiotiques ou d’insecticides dans les organismes favorise l’apparition de prédateurs résistants, annihilant l’effet recherché. Ces molécules seraient également susceptibles d’agir contre les micro-organismes du sol.
- L’enjeu sanitaire
La question du risque toxicologique est évoquée dans le débat autour des OGM dans la mesure où le gène introduit provoque la production par la plante d’une protéine insecticide interne, ou encore celle d’une protéine qui protège la plante d’un insecticide externe. Il y a un risque de voir ces protéines devenir nocives pour l’Homme. Une nouvelle molécule peut aussi déclencher l’apparition d’autres molécules toxiques dans l’organisme.
Le risque allergène est aussi soulevé, dans la mesure où toute nouvelle molécule induit un risque d’allergie. Le transfert d’une molécule dans une plante peut développer le pouvoir allergène de celle-ci.
- L’enjeu éthique
Aujourd’hui, les OGM sont principalement utilisés dans l’élevage intensif ou l’agriculture (notamment avec les cultures de maïs ou de soja), des produits qui se retrouvent ensuite dans nos assiettes. Vient alors un débat éthique autour des OGM.
Certes, les OGM permettent d’accroitre le rendement des agricultures et apparaissent comme un moyen de lutter contre la faim dans le monde. Cependant, on a encore peu de recul sur cette pratique, et on peut se poser la question de ses conséquences, à la fois sur l’homme, et sur les organismes que l’on modifie.
Est-ce que manger du maïs OGM va avoir des conséquences sur notre propre génome ? Jusqu’où va-t-on modifier le vivant au nom du profit ? Où se situe la limite de l’acceptable ? La tolérance des OGM par la société dépend notamment du type d’OGM et du but recherché. En France, la culture des OGM est interdite mais leur commercialisation reste autorisée sous certaines conditions.