De nombreux outils ont été créés en ce sens. Le gnomon notamment qui consistait à planter un bâton dans le sol. L’angle de l’ombre projetée indiquait l’avancée du jour et sa longueur, le passage des saisons. Un premier instrument qui a découlé sur l’invention du cadran solaire, plus abouti et plus étendu au sein des civilisations de l’époque. Ce dernier est composé d’un cadran gradué servant de support à une tige (aussi appelée gnomon), incarnant elle-même l’aiguille du cadran solaire.
Difficile de concevoir comment des systèmes aussi rudimentaires ont pu donner naissance aux instruments modernes que l’on connaît aujourd’hui. Telle que la montre connectée qui ne mesure plus seulement le temps, mais aussi votre nombre de pas ou encore votre fréquence cardiaque. Comment en est-on arrivé là ? Quelle est l’histoire de la montre que l’on connaît aujourd’hui ?
Les ancêtres à l’origine de l’histoire de la montre
À l’origine de la montre, une horloge. La montre n’a pas toujours été cet accessoire pratique et léger qui se greffent sur le poignet. Elle n’est que le dérivée des horloges mécaniques imposantes qui trônaient fièrement dans les cuisines ou les salles à manger. Un peu à l’image de la théorie de l’évolution de Darwin, l’horloge s’est adaptée à son environnement. Son volume notamment a été revu à la baisse, donnant naissance au ressort moteur et à l’horloge de table qui peut être déplacée facilement sans pour autant endommager son mécanisme.
Les premiers innovateurs dans le domaine de l’horlogerie étaient des artisans : serruriers, orfèvres, parfois même des armuriers. Ces derniers s’amusaient à repousser les limites du possible en créant des garde-temps toujours plus petits et plus extravagants pour l’époque. Ainsi est née la montre, portée autour du cou ou rangée dans une bourse.
L’apparition de la montre moderne
Les premières montres « modernes » apparaissent autour du 15e siècle. Une invention attribuée à Peter Hele, horloger de Nuremberg. La particularité de ses conceptions résidait non seulement dans leur taille, mais aussi dans leur forme. Toutes arboraient une forme ovale qui leur a valu le nom d’œuf de Nuremberg. Au fil du temps, les œufs s’aplatissent et deviennent des montres à gousset.
Jusqu’au 20e siècle, les montres à gousset ont le vent en poupe. On les porte dans la poche ou encore attachées à une chaînette. En 1905, la première montre montée sur bracelet voit le jour. Une co-création élaborée par le français Louis Cartier et le suisse Hans Wilsdorf. Le succès est immédiat auprès du public féminin qui entrevoit tout de suite la dimension plus esthétique de la montre, ainsi qu’auprès des sportifs qui se laissent plutôt séduire par l’aspect pratique.
La montre-bracelet s’inscrit progressivement dans les mœurs. À l’époque, le fonctionnement n’est pas aussi autonome qu’il l’est aujourd’hui. Il fallait alors retendre le ressort à la main quotidiennement. Jusqu’à la création des montres automatiques en 1926. La différence fondamentale repose sur l’ajout d’un rotor au mécanisme qui retend automatiquement le ressort lors du mouvement du poignet. S’en suit la création de la montre électrique en 1957, et celle de la première montre à quartz en 1969.