L'historique du TAMKHARIT (Achoura)

Pour comprendre le sens de Achoura, il faut remonter à l’an 622, lorsque Le prophète Mohammed (saw) et ses disciples, ayant quitté La Mecque, arrivent à l’oasis de Yathrib (la future Médine).

L'historique du TAMKHARIT (Achoura)

Une des 3 tribus qui étaient installées dans l’oasis était juive, et le jour de l’arrivée de Mohammed cette tribu célébrait le Yom Kippour, jour de l’Expiation ou du Grand Pardon. Ce jour-là, les Israélites observent un jeûne absolu et ne travaillent pas car ils font mémoire et demandent pardon à Dieu d’avoir adoré le « Veau d’or » au cours de l’Exode. Ce jour-là également, le peuple hébreu demande pardon à Dieu pour tous les péchés commis, à l’égard de Dieu et des autres, au cours de l’année écoulée. Mohammed conseille alors à ses compagnons de jeûner : « Dieu remet les péchés d’une année passée à quiconque jeûne le jour d’Achoura ».

Toutefois, 2 ans plus tard, lorsque le mois du Ramadan est révélé, le jeûne de Achoura devient recommandé mais non obligatoire, à condition de jeûner deux jours dont Achoura pour se différencier du judaïsme. Les musulmans considèrent donc Achoura comme un jour de jeûne.

  • Autre explication de l’Achoura

Hussain ibn Ali était le petit-fils de Muhammad (le dernier Prophète de l’Islam) ; il était né en l’an 620 dans une famille réputée pour ses valeurs : l’amour, l’honneur et la paix. Hussain était un dirigeant reconnu pour sa compassion, sa sagesse et son intégrité. Peu de temps après le décès de Muhammad, l’empire musulman s’était dévié vers le bouleversement politique et la corruption dans la mesure où Yazid (de la dynastie Omeyyade) a usurpé le pouvoir et a commencé à détruire petit à petit la structure morale de la société.

L’Achoura est donc un véritable symbole de lutte contre les injustices et l’oppression, et marque la preuve que la supériorité n’est pas le résultat du nombre.

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  • Traditions pendant l’Achoura

À la diversité des traditions religieuses, sont venues s’ajouter des pratiques culturelles et populaires, qui font aujourd’hui de l’Achoura une fête infiniment plurielle. Traditionnellement, l’Achoura reste communément un moment propice au recueillement et à la prière. C’est pourquoi la pratique du jeûne reste communément le rituel le plus observé.

Dans certaines traditions, les enfants reçoivent des cadeaux, des sucreries ou encore de nouveaux vêtements. Notamment au Maroc, c’est la fête de la famille, de l’enfance et de la charité. En Iran et en Irak, certaines personnes ont coutume de se flageller à sang, en mémoire du massacre et du deuil d’Hussein.

En Tunisie et au Sénégal la fête est vécue autrement

En Tunisie, on rend visite aux défunts en allumant des bougies dans les cimetières. Au Sénégal encore, l’Achoura est appelée Tamkharit, et c’est un jour de générosité à l’occasion duquel se déroule un grand carnaval et se dégustent de grands festins. Alors, à chacun son Achoura !

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