Le principal élément qui attire les moustiques est le dioxyde de carbone (CO2) que nous expirons en respirant. Ensuite, c'est la chaleur émise par notre corps qui les guide vers nous. Enfin, l'odeur corporelle, principalement constituée de notre sueur transformée par les bactéries vivant sur notre peau, joue un rôle crucial dans leur attraction. C'est le scientifique néerlandais Niels Verhulst et son équipe, cités par RTBF, qui ont fait cette étonnante découverte en se penchant sur les molécules odorantes situées sur le pied, particulièrement attirantes pour les moustiques du genre Anophèle, les vecteurs du paludisme.
Grâce à leurs recherches, les scientifiques ont réussi à identifier cinq composés spécifiques qui exercent une forte attraction sur ces moustiques. Ils ont ensuite mis au point des pièges odorants en utilisant ces substances pour attirer les insectes. Lorsque les moustiques tombent dans ces pièges, pensant avoir trouvé une source de nourriture (un être humain), ils sont en réalité éliminés par un insecticide.
L'objectif majeur de cette recherche est de déployer ces pièges dans le plus grand nombre de maisons en Afrique, afin de réduire considérablement la population de moustiques vecteurs du paludisme et, par conséquent, le nombre de personnes infectées par cette maladie dévastatrice.
Le paludisme reste l'une des principales causes de mortalité dans certaines régions d'Afrique, et cette découverte pourrait offrir une nouvelle approche prometteuse pour combattre cette maladie. En s'intéressant aux odeurs de pieds, les scientifiques ouvrent une piste inattendue pour sauver des vies et protéger les populations vulnérables.
La mise en place de ces pièges odorants pourrait être une solution durable et efficace pour contrôler la propagation du paludisme, en complément des autres méthodes de prévention et de traitement déjà existantes.
En conclusion, l'étude sur les odeurs de pieds et leur attraction sur les moustiques Anophèles ouvre de nouvelles perspectives dans la lutte contre le paludisme. Cette découverte, aussi surprenante soit-elle, pourrait jouer un rôle crucial dans la réduction du nombre de personnes touchées par cette maladie mortelle. Elle témoigne également de l'importance de la recherche scientifique dans la recherche de solutions novatrices pour protéger la santé des populations les plus exposées aux maladies transmises par les insectes.