Ahmed Khalifa Niass dénonce avec la dernière énergie le folklore et la manière dont les évènements religieux sont dénaturalisés au Sénégal. Dans cette note, il les compare même au festival de Rio de Janeiro.
"Aujourd’hui, l’Islam austère dont les symboles sont des ascètes, laisse la place à des confréries dont les évènements annuels n’ont rien à envier aux carnavals. Comparables à celui de Rio de Janeiro. Ce ne sont pas les pas de danse qui manquent, encore moins les repas de luxe bien ornés pour une classe sociale perverse, qui pense pouvoir tout acheter avec l’argent. Y compris les bénédictions des différents chefs religieux. Les religieux qui les hébergent, sont au courant de tout ce qui se passe. Mais adoptent un silence inquiétant. Les prostituées de luxe, même quand elles sont mariées, sont souvent accompagnées d’hommes-femmes, modèle "bras cassé".
Si ce ne sont les femmes bardées de bijoux en or de la tête aux pieds. Le tout pour se pavaner un jour pourtant destiné au recueillement, à l’invocation et aux demandes de pardon à Dieu. Ce sont des poitrines généreuses du genre en question, qui attirent le plus l’attention des gens. Au lendemain de ces fêtes confrériques carnavalesques, on voit les journaux titrer sur les accoutrements, les bijoux, les maquillages et même sur les jeux de reins que certaines pratiquent nonchalamment en servant les repas. Le sein ou les seins des femmes règnent à la place des saints," déplore t’il
La responsabilité des guides religieux engagés.
"Cet Islam est à réformer. Il est l’anti Islam. L’anti confrérie. Et c’est une insulte, comme pas possible, aux pauvres qui se contentent des restes comme victuailles. Les discours prononcés urbi et orbi par certains religieux, ne sont en réalité que des chansons dédiées aux bons repas, aux belles démarches des femmes et à la fausse générosité des voleurs qui en font ainsi des receleurs. Un commerçant bidon vole de l’argent. Il prend une partie de l’argent volé, achète des bœufs et va les offrir pour ne pas être appelé par son nom. Celui à qui profite le vol ne peut être qu’un receleur. L’Islam, cette religion de grands enseignements, peut-il devenir ce lieu où les pervers se targuent d’être des modèles ? » s’interroge Ahmed Khalifa Niass