Il est une pratique au Malawi qui perdure malgré les lois étatiques et qui consiste à initier les filles à satisfaire sexuellement un homme et ce sous couvert de vacances ! Les hyènes, ces hommes payés par les familles pour avoir une relation sexuelle avec leurs fillettes, sont légion en zone rurale. Si les autorités insistent sur la disparition de cette pratique, beaucoup de filles subissent encore une relation sexuelle non protégée avec une hyène au sortir du camp, pour « parachever » le rite.
Les familles envoient leurs filles à peine pubères dans des camps de « vacances » pour qu’elles apprennent « les choses de la vie ».
Camps d'initiation sexuelle pour mineure Malawi
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Parfois, les leçons ont une partie pratique donnée par des hommes. Il est très difficile de refuser, la pression de l'entourage, et surtout des parents, est décisive. « Tout le monde fait en sorte que ces enfants aillent à la cérémonie d'initiation, car sinon elles ne sont pas acceptées dans la communauté », relève Jean Mweba, un spécialiste de médecine de la santé reproductive de l'ONU.
« Ces rites sont une tradition du Malawi, un pays d'Afrique du sud-est. Les garçons et les filles vont à partir d'un âge très précoce dans ces camps où on leur apprend des choses qui sont censées être utiles pour leur vie future. Le pire, c'est quand certains d'entre eux forcent les filles à avoir des rapports sexuels pour découvrir par la pratique si elles ont vraiment grandi », a-t-il expliqué.
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Véritable outil d’asservissement aux hommes, le camp d’initiation est dirigé par deux femmes. « On part à l’écart du village, dans un bâtiment loin des hommes où nous sommes seules avec les organisatrices du camp », se souvient la jeune Awa interrogée par le correspondant du journal Le Monde. « Une fois que les premiers rituels commencent, on comprend qu’on est là pour apprendre à plaire à un homme, comment lui faire plaisir sexuellement », continue-t-elle. Devenue anxieuse à l’évocation de ses souvenirs, la jeune fille perd son sourire.
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L’innocence d’Awa Kandaya n’est qu’une façade. La virginité de cette jeune femme de 20 ans, sac à dos d’écolière sur les épaules et sourire charmant, lui a été arrachée quand elle avait 9 ans dans un camp d’« initiation sexuelle », dans le sud du Malawi. Selon la tradition locale, un homme, payé par ses parents pour lui apprendre « les choses de la vie », l’a violée. Onze ans plus tard, les parents parlent volontiers du camp. Le viol, lui, reste un tabou.
Rien ne transparaît sur les pratiques du camp : l’omerta est entière. Aux gamines qui refusent de se plier au rite, la loi des ancêtres promet maladies de peau et malheurs familiaux. Certaines, naïves, sont heureuses de se rendre dans ce qu’elles croient être un camp de vacances, d’autres ont déjà entendu des rumeurs, ou les messages de dénonciation des ONG. Mais, bon gré mal gré, l’immense majorité des filles s’y résignent, encouragées par des mères qui perpétuent ce qu’elles ont elles-mêmes subi sans rien dire à leurs enfants de ce qui les attend.
