Ceux qui réclamaient une Assemblée nationale de dignité ont été les premiers à la confiner dans le rôle de chambre d’enregistrement, un lieu où prospère le culte de la personnalité.
Ceux qui criaient aux valeurs et aux principes ont fini par s’accrocher au pouvoir, déployant toute leur énergie et leur “génie” pour y rester.
Encore et encore. Ils n’en ont cure des souffrances des populations.
Ceux qui déclaraient n’être intéressés que par les intérêts du Sénégal ont fini par révéler leur cupidité et agrandir le cercle des profitards, sur le dos du peuple sénégalais.
Dans notre pays, le peuple est très souvent pris pour un jouet afin d’assouvir des ambitions personnelles.
Le Président Wade avait autorisé la manifestation du 23-Juin qui s’était déroulée entre le palais de la République et l’Assemblée nationale. Malgré tout, la pression avait continué jusqu’à aboutir à des pertes en vie humaine.
Aujourd’hui même la place de l’Obélisque nous est parfois difficile d’accès à travers des subterfuges politiciennes, comme c’est le cas, ce 23 juin.
Sur une question déjà traitée par le peuple sénégalais en 2012, le bénéficiaire de tous ces combats en l’occurrence le président de la République, Macky Sall, ose aujourd’hui regarder son peuple pour affirmer qu’il ne répondra « ni oui ni non » à un troisième mandat.
Le peuple est souvent trahi mais il doit poursuivre le combat de sa souveraineté dans la dignité et la vérité.
Thierno Bocoum
Prèsident du mouvement AGIR