Souleymane Samake, animateur à la station de radio communautaire locale, rapporte que cette saison chaude a accentué l'importance des émissions météorologiques pour informer et protéger la population.
Dans la région périphérique de Bamako, à Sanankoroba, une communauté agricole lutte contre des températures accablantes alors que le Mali, tout comme une grande partie du Sahel, est confronté à une vague de chaleur mortelle. Une information qui a été donnée par Africanews.
Lire Aussi
"Cette année, la vague de chaleur a été trop forte", déclare Samake. "Les recherches ont montré que la chaleur au Mali était anormalement plus élevée que dans de nombreux pays africains, c'est pourquoi il est crucial pour nous de fournir des informations précises."
En plus des températures élevées, le Mali subit une crise énergétique sans précédent, débutée l'année dernière, laissant de nombreux citoyens sans répit face à la chaleur étouffante. Cette crise a conduit à la fermeture de nombreuses entreprises, notamment celles vendant de la glace, une ressource précieuse pour se rafraîchir pendant les périodes de canicule.
Djeneba Dembélé, une vendeuse de glace locale, parvient à maintenir son activité grâce à une combinaison d'énergie solaire et d'un générateur. "La plus grande difficulté pour nous est le manque d'électricité", déplore-t-elle.
Cette pénurie d'électricité affecte gravement la vie quotidienne des Maliens, comme en témoigne Dramane Traoré, un habitant de Sanankoroba. "Quand on regarde la température, nous sommes à 32 ou 35 degrés. À 14 heures, il fera 40 degrés. C'est insupportable, il fait tellement chaud en ce moment. Et il n'y a pas d'électricité non plus. Ce matin, il y a eu une coupure de courant", exprime-t-il.
La crise climatique et énergétique a également des répercussions sur la santé publique. Le Dr. Kane Tounkara, du centre de santé de Sanankoroba, constate une augmentation des consultations médicales liées aux effets de la chaleur sur la population.
Dans ce contexte, l'hôpital Gabriel-Touré de Bamako a signalé 102 décès au cours des quatre premiers jours du mois, comparativement à 130 décès pour tout le mois d'avril de l'année précédente. Cependant, les autorités ne peuvent pas rendre public le nombre exact de décès liés aux conditions météorologiques extrêmes en raison des restrictions imposées par le régime militaire en place.
Face à ces défis, les habitants du Mali continuent de lutter pour trouver des moyens de se protéger contre la chaleur accablante et les conséquences dévastatrices de la crise énergétique, tandis que les appels à l'action pour atténuer les effets du changement climatique et améliorer l'accès à l'énergie se font de plus en plus pressants.