Lundi, le bilan de cette mystérieuse maladie s'est tragiquement alourdi. Il est passé de sept à neuf morts, après le décès de deux autres enfants, d'après les informations recueillies mardi par l'AFP auprès de villageois et d'un responsable de l'hôpital.
Deux autres enfants ont tragiquement perdu la vie lundi, selon Toungbo Yao, un habitant du village de Nianghan, près de Bouaké. Cette information a été confirmée par une source médicale de l'hôpital, qui a ajouté que sur les 59 personnes hospitalisées depuis dimanche au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Bouaké, « 50 ont déjà pu regagner leur village d'origine ». Cependant, la source a souligné qu'à ce stade, les origines de la maladie mortelle restent inconnues, précisant que « tous les échantillons sont en cours d'analyse en laboratoire ».
Intoxication alimentaire ?
Une autre source à l'hôpital a révélé que toutes les personnes hospitalisées et les enfants décédés avaient consommé le même aliment : de la bouillie de maïs. Le village tout entier est plongé dans le deuil, et Raymond Koffi, l'un de ses habitants, a exprimé le choc collectif : « Nous sommes tous abattus par ce grand malheur qui frappe notre village ».
Il est à noter qu'en février dernier, un village voisin, Kpo-Kahankro, également situé près de Bouaké, avait été le théâtre d'une tragédie similaire. Deux individus avaient alors été condamnés à cinq ans de prison après la contamination au clostridium, une bactérie qui avait fait seize morts selon les données officielles, bien que les villageois aient évoqué un bilan de 21 décès.
Les autorités sanitaires se mobilisent actuellement pour identifier la cause de cette maladie et mettre en œuvre les mesures préventives appropriées.