Cyberharcèlement : TikTok et Instagram introduisent un bouton d'alerte

Dans une initiative visant à combattre le fléau du cyberharcèlement, Instagram a mis en place un « bouton de sécurité » en France, une première mondiale qui permet aux utilisateurs de signaler des cas de harcèlement en appelant directement une ligne d'urgence.

TikTok et Instagram se dotent d’un bouton d’alerte / Le marin.ch

Tout individu confronté à du harcèlement en ligne aura désormais accès à un bouton d'appel téléphonique, le reliant aux psychologues et juristes du 3018, le numéro national d'aide aux victimes de violences numériques, disponible tous les jours de 09 h 00 à 23 h 00.

Cette initiative est concrétisée en partenariat avec l'association e-Enfance, qui a longtemps milité pour l'introduction d'un « bouton de sécurité » de cette nature, non seulement en France, mais également au niveau européen. Justine Atlan, directrice générale d'e-Enfance, citée par l’AFP, s'est félicitée de cette avancée : « Nous demandions un bouton de sécurité («safe button») depuis des années, nous l’avons aussi demandé au niveau européen. Cela a pris un peu de temps à être compris, mais nous sommes satisfaits qu'un accès direct ait été intégré ».

Elle a ajouté que cette innovation permettra aux jeunes victimes de bénéficier d'une prise en charge immédiate une fois le signalement établi. En revanche, sur TikTok, un réseau social très prisé des jeunes utilisateurs, un bouton d'appel direct similaire n'a pas été mis en place. Cependant, les utilisateurs qui signalent des cas de harcèlement se voient désormais proposer un lien renvoyant vers le site du 3018.

Selon un récent sondage effectué pour e-Enfance, un quart des familles en France ont déjà été confrontées à des cas de cyberharcèlement impliquant des mineurs. Les chiffres montrent que 15 % des élèves du primaire, 25 % des collégiens et 27 % des lycéens ont été exposés au cyberharcèlement.

Pour contrer ce phénomène préoccupant, le gouvernement français a récemment dévoilé une série de mesures, allant du signalement systématique des cas de harcèlement à l'intention d'exclure les élèves harceleurs des réseaux sociaux. En France, 86 % des jeunes âgés de 8 à 18 ans sont inscrits sur des plateformes de médias sociaux, avec des taux d'inscription de 67 % pour les écoliers, 93 % pour les collégiens et 96 % pour les lycéens.

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