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Après les dures sanctions infligées par une Communauté des États de l'Afrique de l’Ouest (Cedeao) en furie, l’opposition, une certaine opposition, annonce qu’elle ne reconnaîtra plus les autorités de transition à partir du 25 mars prochain. Cette date marque le dix-huitième mois de la transition moment initialement retenu pour « rendre le pouvoir aux civils », selon les directives d'une Charte.
Le président Bah Ndao n'a pas pu terminer son « mandat » à cause d’un second coup d’Etat qui a propulsé le Colonel Assimi Goïta à la tête du pays. Le Cadre de l’opposition malienne se veut certes légaliste, mais il risque de se heurter à une forte résistance si l’on sait que les militaires au pouvoir demeurent très populaires en dépit des sanctions néfastes pour l’économie du pays et sur le vécu quotidien des Maliens.
Le pouvoir de Bamako ne cesse d’ailleurs d’exploiter subtilement cette popularité et en fait un bon usage politique. Ce n’est pas une surprise si une bonne partie de l’opinion estime que tous les adversaires du régime, sont à la solde de la France qui cherche la moindre faille pour « charger » des autorités qui lui tiennent tête au point de « chasser » son ambassadeur au Mali.
Le moment et le contexte jouent donc contre ces opposants légalistes. Leur menace de former un « gouvernement parallèle » peut être contre-productive. Elle ressemble à du pur sabotage. Les heures maliennes sont très longues. Au Sénégal, on continue de savourer une première coupe d’Afrique des nations acquise de haute lutte. Ici, personne ne veut que la joie s’estompe.
On aimerait bien qu’elle dure encore et encore. Hélas, nos réalités sont là. Elles sont tenaces. A côté des mauvaises informations comme la hausse du prix du sucre, il y a les nombreux « cas » quotidiens. Ce pays !