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La France interdit les manifestations pro-palestiniennes

La France a annoncé l’interdiction des manifestations pro-palestiniennes sur son territoire. Le ministre de l'Intérieur évoque des risques de troubles à l'ordre public. Des interpellations sont prévues pour les organisateurs et les fauteurs de troubles.
Manifestation pro-Palestine à Marseille, le mardi 10 octobre 2023
Manifestation pro-Palestine à Marseille, le mardi 10 octobre 2023

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a ordonné ce jeudi 12 octobre 2023 l'interdiction des « manifestations pro-palestiniennes parce qu’elles sont susceptibles de générer des troubles à l’ordre public ».

Il a souligné que l'organisation de ces manifestations, désormais interdites, pourrait mener à des interpellations. Cette directive a été transmise aux préfets par le biais d'un télégramme, comportant des « consignes strictes » à appliquer.

Le ministère de l'Intérieur a précisé que ces interpellations concerneraient principalement « les organisateurs et les fauteurs de troubles ».

Gérald Darmanin a également demandé aux préfets d’appliquer « une protection systématique et visible de l'ensemble des lieux fréquentés par les Français de confession juive ». Ils doivent « aviser systématiquement et sans délai le procureur de la République de toute infraction à caractère antisémite ».

Expulsion d’étrangers

« Les auteurs étrangers de telles infractions doivent systématiquement voir leurs titres de séjour retirés et leur expulsion mise en œuvre sans délai », indique le ministre de l'Intérieur. Il demande également « l'expulsion d'individus proches du Hamas ».

La justice confirme Darmanin

Jeudi, le tribunal administratif de Paris a confirmé la décision d'interdire la manifestation prévue en soirée sur la place de la République en soutien au peuple palestinien. Cette interdiction a été émise six jours après le début de l'offensive du Hamas contre Israël.

À la suite d’une requête en urgence déposée par plusieurs associations, le juge des référés a conclu que « le préfet de police, en interdisant la manifestation en question, n'a pas porté atteinte de manière grave et manifestement illégale aux libertés d'expression, de réunion et de manifestation ».

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