La Grande muraille verte sera étendue à l’Afrique australe

L'Union africaine (UA) a annoncé jeudi qu'elle allait étendre le projet de la Grande Muraille verte à l'Afrique australe en raison des problèmes de sécurité sur l'axe Dakar-Djibouti.

Grande muraille verte

Le projet de Grande muraille verte (GMV) a été lancé en 2007. Il s’agit d’une initiative de restauration écologique et de lutte contre l’insécurité alimentaire en Afrique subsaharienne. Cependant, seuls 20% des objectifs ont été atteints d’après une étude publiée en 2020 par l’ONU. Pour cause, la GMV fait face à un manque de financement et un climat sécuritaire très délétère dans certains pays. Cette situation a poussé l’UA à revoir sa stratégie. Désormais, l’organisation compte étendre le projet vers des zones plus stables, notamment l’Afrique australe.

L’annonce a été faite par le média américain Bloomberg qui cite Elvis Paul Tangem, le coordinateur du projet.

« Le changement climatique, les migrations, le manque de financements et les conflits ont entravé les efforts de plantation d'arbres dans les zones initialement prévues, mais les technologies modernes et les mécanismes de financement innovants offrent de nouvelles possibilités dans de nouvelles zones », a-t-il expliqué.

Il estime qu'il est désormais quasiment impossible de continuer à planter des arbres et à restaurer les terres dégradées au Mali, au Burkina Faso, au Niger, au Tchad, au Nigeria, en Érythrée et dans le nord du Cameroun, en raison de l'insécurité et de la réallocation des fonds à l'aide humanitaire.

« Nous nous déplaçons maintenant vers des zones moins menacées par l'insécurité et moins sujettes aux conflits, dont la partie australe l'Afrique. Nous nous rendons compte que le Madagascar, l'Angola, la Namibie et l'Afrique du Sud ont souffert ces dernières années de graves sécheresses et de la désertification. La grande muraille verte s'étend désormais jusqu'à ces pays », poursuit Elvis Paul Tangem.

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Par ailleurs, dans le cadre de la mobilisation de nouveaux fonds, les autorités comptent s’appuyer sur des instruments financiers tels que les swaps nature-dette, les obligations climatiques et les obligations vertes.

Pour rappel, au départ, la GMV prévoyait la plantation de millions d’arbres sur une bande de 15 km de large allant du Sénégal à Djibouti.

La GMV ambitionne de restaurer 100 millions d'hectares de terres, de capter et stocker 250 millions de tonnes de CO2 par la végétation d’ici 2030, et de créer 10 millions d’emplois dans les zones rurales tout en contribuant à la sécurité alimentaire dans l’une des régions du monde les plus touchées par la malnutrition, renseigne Ecofin.

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