Car, si le Fndc n’était pas aux avant-postes du combat contre le président déchu et ses nombreux excès, il est clair que ces militaires qui ont longtemps défendu leur mentor et tiré sur le peuple, n’auraient pas les forces nécessaires pour venir à bout de ce président qui venait d’entamer son troisième mandat à la tête de la Guinée.
Il y a maldonne quand un Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) est dissous. Les militaires guinéens qui ont chassé Alpha Condé du pouvoir se cherchent dangereusement en posant des actes qui élargissent le fossé qui les sépare des préoccupations des citoyens qui espéraient une reprise en main du pays et un enterrement des pratiques qui ont précipité le départ forcé de Condé.
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Le Colonel Mamadou Doumbouya et ses camarades ont lamentablement échoué presque un an après leur arrivée au pouvoir. Ils n’ont seulement pas pu réconcilier les Guinéens autour de l’essentiel, mais ils ont participé à brouiller davantage les choses. Aucune lisibilité sur leur démarche brouillonne. Une nette volonté de rester au pouvoir se dessine si l’on sait qu’ils n’ont pas su convaincre les franges importantes de la population et les forces vives pour mener à bien une transition qui suscitait beaucoup d’espoir après une longue nuit noire.
La dissolution d’une organisation aussi importante et symbolique est une mesure radicale qui en dit long sur l’état d’esprit de ces dirigeants occasionnels. L’argument de la force en lieu et place de la générosité et de la sérénité. Des pas de géants vers une dictature.
Si Doumbouya et ses hommes persistent sur cette option aveugle, ils vont subir le même sort que leurs devanciers loufoques. Et ce serait dommage pour ce beau pays qui va de mal en pis à cause de l’irresponsabilité de ceux qui l’ont dirigé jusqu’ici.