L’enquête a été confirmée par le procureur spécial du Ghana, faisant ainsi suite à des allégations de corruption présumée qui ont émergé après la découverte d'importantes sommes en devises étrangères dans la résidence de l'ancienne ministre.
L'ouverture de cette enquête survient après un présumé vol de plus de 1,3 million de dollars en espèces à son domicile, perpétré par des employés de maison. Le Bureau du procureur spécial a déclaré que l'enquête se concentrera principalement sur l'examen des actifs et des transactions financières de Mme Dapaah et de ses associés aux États-Unis. L'objectif est de vérifier la légalité de leur fortune en suivant la trace des fonds circulant entre le Ghana et les États-Unis.
Les avocats de l'ancienne ministre n'ont pas souhaité faire de commentaires. Par ailleurs, les comptes de Mme Dapaah ont été gelés par le procureur spécial, qui est chargé des affaires de corruption impliquant des fonctionnaires, des juges ou des membres de partis politiques de haut rang.
Cette enquête intervient dans un contexte de crise économique majeure au Ghana, que le gouvernement du président Nana Akufo-Addo tente de gérer avec un prêt de 3 milliards de dollars du Fonds monétaire international (FMI). De plus, le parti au pouvoir d'Akufo-Addo, le Nouveau Parti patriotique (NPP), prévoit d'organiser des primaires le mois prochain en vue des élections de 2024.
Mary Addah, directrice exécutive de l'Initiative pour l'intégrité du Ghana, la branche locale de Transparency International, considère cette affaire comme un test crucial de la lutte du gouvernement contre la corruption. Elle souligne l'importance du soutien au procureur spécial et appelle à l'implication de tous pour faire avancer cette enquête, tout en encourageant d'autres organismes anti-corruption à examiner les cas de corruption et les affaires associées. Selon Mme Addah, cette enquête renforce la démocratie en permettant aux institutions de l'État de fonctionner de manière transparente et efficace.