158 morts, des centaines de blessés, du traumatisme et des séquelles. Des plaies béantes. De mauvais souvenirs. Le 28 septembre 2022 quand le procès de cette tragédie s'est ouverte, on ne pouvait qu'applaudir tout en espérant un éclatement de la vérité dans la mesure où les acteurs sont tous là. Même le Capitaine Moussa Dadis Camara président d’une transition mouvementée après la mort de Lansana Conté a tenu à faire le déplacement pour « laver son honneur ».
Un grand bond en avant dans la construction d’un État de droit inexistant dans un pays en proie à une crise d’autorité et de leadership qui grippe sa marche. Alpha Condé l’opposant historique arrivé au pouvoir avec de nobles intentions a été défiguré par son obsession à rester éternellement maître de l’univers… guinéen. Le coup d’État perpétré par le Colonel Doumbouya en septembre 2020 n’a été un dés lors qu’un rappel brutal à la raison. La junte actuellement au pouvoir n’a pas encore du tout impressionné des populations longtemps traumatisées
par les excès de ses dirigeants. Doumbouya n’a pas encore convaincu nombre de Guinéens qui sont toujours d’avis que les choses ne bougent. Mais ce procès est était indispensable. Si les criminels sont condamnés et corrigés, d’autres qui seraient tentés de répéter les mêmes barbaries vont sans doute revoir leurs copies. La seule inquiétude réside dans le fait que beaucoup ne prennent pas au sérieux cette justice vu la tournure du procès tourné en dérision sur Tik-Tok... De la tragédie à la comédie.