Lutte contre le changement climatique : l’UA appelle à une mobilisation du secteur privé

Cette rencontre, qui se déroule jusqu'au 26 mai à Charm el-Cheikh, a pour thème « Mobiliser les financements du secteur privé en faveur du climat et de la croissance verte en Afrique ».

L’appel du président de l’UA, Azali Assoumani

Lors de l'ouverture officielle des assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD), le président de l'Union africaine (UA), Azali Assoumani, a lancé un appel urgent au secteur privé. Il les a invités à s'engager activement dans la lutte contre les effets dévastateurs du changement climatique. Il a également souligné les points suivants :

L'importance de créer un environnement favorable aux investissements verts en Afrique.
La Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) offre une réelle opportunité de développement pour les petites et moyennes entreprises (PME) africaines, qui représentent 80% de l'économie du continent.
Le rôle essentiel des banques multilatérales dans la fourniture de mécanismes de financement innovants aux entreprises et dans l'aide à l'accès aux financements verts.

Moussa Faki Mahamat, insiste sur l’autonomie de l’Afrique

Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a souligné la nécessité pour l'Afrique de devenir relativement autonome et de financer son propre développement. Il a appelé à une action collective de l'Afrique et de ses partenaires pour améliorer l'attractivité et l'efficacité des financements externes, tout en soulignant l'urgence de trouver des sources de financement appropriées pour mettre en œuvre une vision commune africaine.

Abdel Fattah al-Sissi : 'le changement climatique est une question de vie ou de mort'

De son côté, le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a exhorté les agences multilatérales de développement à revoir les exigences financières imposées aux pays africains afin de leur permettre d'accéder aux financements nécessaires à leur développement. Il a souligné que le changement climatique est une question de vie ou de mort, nécessitant une mobilisation mondiale de tous les pays. M. al-Sissi a également souligné l'importance de la mobilisation du secteur privé pour investir davantage dans les énergies propres et assurer une croissance verte.

Pour rappel, les assemblées annuelles de la BAD, qui rassemblent chaque année environ 3 000 délégués et participants, sont l'événement le plus important de la Banque africaine de développement. Cette édition est marquée par des réunions des gouverneurs afin d'examiner les moyens de mobiliser davantage d'investissements privés indispensables à l'Afrique pour atteindre ses objectifs urgents en matière de lutte contre le changement climatique.

L’Afrique a perdu, chaque année, quelque 5 à 15 % de la croissance de son PIB par habitant, entre 1986 et 2015, en raison des risques liés au changement climatique. Entre 1 300 et 1 600 milliards d’USD sont nécessaires, sur la période 2020-2030, pour mettre en œuvre l’action climatique de l’Afrique, indique Selon Invest Afrique.