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Malheurs et joie d’Afrique

Au Burkina Faso, 59 morts dans une explosion d'un stock de dynamite lundi. Drame africain très peu commenté qui a suscité très peu de réactions dans un continent malheureusement habitué à des secousses mortelles qui sont ensevelies dans un anonymat sans nom.
Une explosion surevenue lundi dans une mine d'or du sud-ouest du Burkina Faso a fait au moins 59 morts. Le secteur emploie des milliers de personnes dans le pays.AP PhotoSam Mednick
Une explosion surevenue lundi dans une mine d'or du sud-ouest du Burkina Faso a fait au moins 59 morts. Le secteur emploie des milliers de personnes dans le pays.AP PhotoSam Mednick

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Cette explosion a été occasionnée par un incendie sur une zone d’entreposage de bâtons de dynamites de contrebande. Les origines de cet état d’esprit sont donc surtout à chercher dans cette négligence notoire, cette désinvolture qui consiste à tout simplifier, à tout minimiser, à tout banaliser.

La mort se trouve ainsi réduite à sa plus simple expression. Ici, d'autres informations plus captivantes, moins malheureuses, plus distractives, attirent. Pourtant, une couverture médiatique à la hauteur des tragédies, une vive dénonciation des manquements, une sensibilisation sans tricherie seraient une bonne stratégie préventive.

L’Afrique a assez payé. Elle a assez été victime de ses propres turpitudes, de l’inconscience de beaucoup de ses fils. Et la douleur n’en est que beaucoup plus indicible. Bref, il faut que nous évitions cette indifférence devant les maux. Il faut que nous prenions le temps de crever l’abcès pour guérir la plaie, les plaies si béantes.

Oui, la prise en charge de nos maux est déterminante pour mieux savourer nos succès. L’inauguration mardi du stade Abdoulaye Wade de Diamniadio fait partie des fiertés africaines, de nos fiertés sénégalaises. Le stade est beau. La mobilisation est belle. Le Sénégal est à l’honneur. Fierté africaine. Le pays est au dessus de tout ! Tout….Tout !

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