Niger : Macron obligé de décamper

La France a finalement décidé de lever le pied au Niger. Les militaires français vont quitter ce pays, comme demandé par les militaires qui ont mis fin à la présidence de Mohamed Bazoum.

French President Emmanuel Macron will be at the coronation.

Emmanuel Macron faisait de la résistance en arguant que les putschistes n’avaient aucune légitimité pour donner des ordres demandant ainsi à son ambassadeur persona non grata, de rester.

Paris rêve même d’une intervention pour déloger des indélicats et réinstaller un président déchu qui a refusé de démissionner contrairement à un Ibrahima Boubacar Keïta au Mali, à Jean Marc Kaboré au Burkina Faso et à Alpha Condé en Guinée qui ont vite tourné la page sous la contrainte.

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) qui voulait stopper le déluge, en convoquant manu militari des réunions s’est manifestement finalement résignée. Elle est consciente du danger d’une intervention dans ce vaste pays dont les populations n’ont pas pleuré la chute de leur président même s’il a été démocratiquement élu.

La gestion approximative en cours dans bien des pays africains, n’est pas étrangère au Niger de Bazoum. En plus, celui-ci n’a pas su apporter une solution à la crise sécuritaire qui perdure. La pauvreté combinée à la mort constitue un cocktail explosif défavorable au successeur d’Issoufou.

Dans ce contexte bien chargé, Macron a bien fait de reconsidérer sa posture guerrière. C’est une question de réalisme et de Cartésianisme.

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