M. Pozdniakov a exprimé sa conviction qu'un boycott des Jeux olympiques était une voie sans issue, rappelant l'exemple du boycott des Jeux olympiques d'été de 1980 à Moscou par certains pays occidentaux en signe de protestation contre l'intervention militaire soviétique en Afghanistan. Il a souligné que ce boycott politique n'avait finalement profité à personne et que les athlètes avaient été privés de la chance de compétir au plus haut niveau.
Poutine refuse de boycotter les J.O de Paris
Le président du Comité olympique russe, Stanislav Pozdniakov, a annoncé hier que la Russie ne boycottera pas les Jeux olympiques de Paris, soulignant que les athlètes russes seraient libres de décider s'ils souhaitent participer sous bannière neutre ou non. Cette décision intervient après des mois de spéculations et de débats quant à la participation de la Russie à cet événement sportif mondial.
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« Les sportifs n'ont pas pu participer aux compétitions et le boycott politique a abouti à des résultats très négatifs : aucune des parties n'en est sortie gagnante », a déclaré M. Pozdniakov. Il a également insisté sur le fait que « le sport doit prendre ses distances avec la politique ».
Les athlètes russes avaient été bannis de la compétition internationale à la suite de l'offensive russe en Ukraine en février 2022. Cependant, en mars dernier, le Comité international olympique (CIO) avait recommandé la réintégration des sportifs russes et biélorusses dans les compétitions internationales, à condition qu'ils concourent sous bannière neutre et « à titre individuel » pour ceux qui n'avaient pas activement soutenu l'offensive en Ukraine.
Selon M. Pozdniakov, cette recommandation du CIO signifie que tout sportif russe pourra participer aux Jeux olympiques de 2024 sous bannière neutre, s'il le souhaite et s'il est autorisé à le faire par le CIO. « Nous vivons dans un pays libre. Chaque sportif est libre de faire son choix », a-t-il affirmé.
Cependant, M. Pozdniakov a également souligné que les « recommandations du CIO étaient prohibitives par nature et qu'elles ne permettraient pas à un grand nombre d'athlètes russes de participer aux Jeux olympiques de Paris ».
Pour rappel, lors des Jeux olympiques de Tokyo en 2021, les athlètes russes avaient participé sous la bannière de leur comité olympique, le "ROC" et non sous celle de leur pays, en raison de sanctions consécutives aux révélations de dopage d'État en Russie, notamment lors des Jeux olympiques d'hiver de Sotchi en 2014.
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