Près de deux millions d'enfants ont perdu un parent à cause du Covid-19

Selon un rapport du journal médical The Lancet, l'ampleur réelle de la situation serait encore plus grave.

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Quelque deux millions d'enfants à travers le monde ont perdu au moins un parent ou un grand-parent qui prenait soin d'eux depuis le début de la pandémie de COVID-19, constate une nouvelle étude publiée par le journal médical The Lancet.

Les chercheurs britanniques et américains estiment qu'un enfant sur 100 au Pérou, 4 enfants sur 1000 en Afrique du Sud et 1 enfant sur 1000 aux États-Unis ont perdu un parent depuis le début de la crise sanitaire.

Ils précisent qu'environ 1,5 million d'enfants ont perdu un parent à travers le monde, et que 2 millions ont perdu un parent, un grand-parent ou un autre proche qui vivait avec eux et veillait sur eux.

Les auteurs tirent leurs conclusions de données provenant de 21 pays qui, ensemble, représentent près de 80 % de tous les décès mondiaux attribuables à la COVID-19. Ils préviennent toutefois que leur bilan sous-estime probablement grandement l'ampleur réelle de la situation.

Si l'on ajoute deux millions de décès au bilan de la COVID-19 en 2021, ajoutent-ils, 600 000 enfants de plus deviendront orphelins et 1 million d'enfants supplémentaires perdront un parent, un grand-parent ou un proche.

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D'ENORMES RISQUES

Avant même la pandémie, rappellent les auteurs, le monde comptait déjà 140 millions d'orphelins qui avaient besoin de soins sociaux et sanitaires.

La participation active d'un grand-parent aux soins d'un enfant est associée à une hausse de la fréquentation et de la réussite scolaires, et à une augmentation de la présence des parents sur le marché du travail. La disparition de ce grand-parent pourrait contraindre le parent à laisser son emploi pour s'occuper de l'enfant, ou inversement, l'enfant à abandonner ses études.

Les enfants dont un grand-parent prenait déjà soin après le décès d'un ou des parent(s) pourront devoir affronter un nouveau deuil.

Les enfants qui ont perdu un parent, voire les deux parents, sont confrontés à une multitude de risques, souligne l'étude. La perte du père les rendra ainsi plus vulnérables à la violence sexuelle, possiblement en raison de l'insécurité économique dans laquelle le ménage aura été plongé.

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