Sept millions de morts/an dus à la pollution de l'Air: l’OMS prend une forte décision

La pollution atmosphérique est encore plus dangereuse qu'on ne le pensait auparavant.

pollution-air-infertilite-min

Selon un rapport de l’Oms parcouru par Pulse.sn, elle réduit les niveaux maximaux de sécurité pour des polluants clés tels que le dioxyde d'azote.

Avec les changements climatiques, la pollution atmosphérique est l’une des principales menaces environnementales pour la santé. Il ressort des évaluations mondiales que la pollution de l’air ambiant entraîne la perte de millions d’années de vie en bonne santé, la charge de morbidité correspondante pesant surtout sur les pays à revenu faible ou intermédiaire. Plus l’exposition à la pollution atmosphérique est importante, plus les conséquences sur la santé sont grandes, en particulier chez les personnes atteintes de maladies chroniques (comme l’asthme, la bronchopneumopathie chronique obstructive et les cardiopathies), ainsi que chez les personnes âgées, les enfants et les femmes enceintes.

Selon l'OMS, on estime que sept millions de personnes meurent prématurément chaque année de maladies liées à la pollution atmosphérique.

Les pays à revenu faible ou intermédiaire sont les plus touchés, car ils dépendent des combustibles fossiles pour leur développement économique.

« L’air pur devrait être un droit humain fondamental et une condition nécessaire à la santé et à la productivité des sociétés. Toutefois, bien que la qualité de l’air se soit quelque peu améliorée au cours des trois dernières décennies, des millions de personnes continuent de mourir prématurément, souvent dans les populations les plus vulnérables et marginalisées », a déclaré le Dr Hans Henri P. Kluge, Directeur régional de l’OMS pour l’Europe. « Nous connaissons l’ampleur du problème et nous savons comment le résoudre. Ces lignes directrices actualisées fournissent aux décideurs des données solides et un outil nécessaire pour s’attaquer à cette charge persistante pour la santé », a-t-il ajouté. L'OMS place la pollution atmosphérique au même niveau que le tabagisme et les mauvaises habitudes alimentaires.

ADVERTISEMENT

L’institution onusienne qui a dévoilé son rapport mercredi dernier, fixe ses nouvelles lignes directrices en matière de qualité de l’air, avec un durcissement significatif des normes censées protéger la santé. Elle exhorte ses 194 États membres à réduire leurs émissions et à prendre des mesures pour lutter contre le changement climatique, avant le sommet COP26 qui se tiendra en novembre. Les seuils fixés pour les deux plus dangereux polluants de l’air, les particules fines (PM 2,5, inférieures à 2,5 micromètres), aux sources multiples (transports, industrie, chauffage, agriculture, etc.), et le dioxyde d’azote (NO2), gaz toxique émis principalement par le trafic routier, sont drastiquement abaissés.

La limite d’exposition annuelle à ne pas dépasser pour les PM 2,5 est divisée par deux : elle passe de 10 microgrammes (µg) par mètre cube à 5 µg/m3. Celle pour le NO2 est divisée par quatre : de 40 à 10 µg/m3.

La pollution provient des gaz d'échappement des véhicules et du chauffage central au gaz. Mais les particules nocives sont également libérées dans l'air d'autres manières - ou formées dans l'air en réaction avec d'autres produits chimiques.

Les peintures, les liquides de nettoyage et les solvants sont des sources de particules. Ajoutez à cela les pneus des voitures qui s'usent sur la route, ou les freins - ce qui signifie que même les voitures électriques ne peuvent pas offrir une solution parfaite.

ADVERTISEMENT

Témoin d'un événement? Contactez-nous directement sur nos réseaux sociaux ou via:

Email: temoin@pulse.sn

ADVERTISEMENT