Sommet Afrique-France : Macron zappe les chefs d’Etat africains pour les jeunes

Entrepreneurs, représentants des sociétés civiles, acteurs de la culture, du sport… 2 500 à 3 000 personnes, dont 700 en provenance du continent, sont attendues ce vendredi 8 octobre à Montpellier pour participer au 28e sommet Afrique-France. Petite révolution : aucun chef d’État africain n’a été convié pour l’occasion.

French President Emmanuel Macron speaks in Brussels on October 2, 2020.

Fini le traditionnel raout entre Paris et les responsables du continent. Place désormais au « nouveau sommet Afrique-France », selon l’expression employée par l’Élysée et le Quai d’Orsay. Un changement uniquement sémantique ? Pour la première fois depuis 1973, en tout cas, aucun chef d’État n’a été convié. L’Élysée a choisi de repenser l’exercice après l’annulation du sommet de Bordeaux (prévu en juin 2020), jugeant l’ancien format « obsolète ». L’idée a finalement été arrêtée de « faire une sorte de sommet renversé où ceux qui d'habitude ne sont pas invités dans ce type d'événements internationaux seront au cœur de l'événement », explique une conseillère du président français. Conséquence : Montpellier sera « un sommet exclusivement consacré à la jeunesse et à la société civile ».

Entre 2 500 et 3 000 personnes sont ainsi attendues ce vendredi dans la préfecture de l’Hérault. Entrepreneurs, chercheurs, étudiants, intellectuels, représentants associatifs… Un quart des participants viendront du continent : ce seront là des représentants des sociétés civiles et des entrepreneurs. Tous participeront le vendredi matin à des tables rondes autour de cinq grandes thématiques : l’engagement citoyen, l’entreprenariat, la recherche, la culture et le sport.

Ils assisteront ensuite au temps fort de la journée : un échange entre Emmanuel Macron et une douzaine de jeunes Africains venus d’horizons différents (Mali, Côte d’Ivoire, RDC ou Afrique du Sud). « Ils ont été retenus pour leur capacité à parler en public et le regard critique qu’ils portent sur les relations avec la France, assure l’Élysée.

Aucun d’entre eux ne peut être soupçonné de complaisance à l’égard de la France. »

Cette séquence d’échanges n’est pas sans rappeler celle de Ouagadougou en novembre 2017 lorsque le président français avait répondu aux questions d’étudiants burkinabè.

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