Après avoir brûlé des pages du Coran devant la plus grande mosquée de Stockholm, Salwan Momika a déclaré jeudi aux médias suédois qu'il avait l'intention d'en brûler un autre dans les 10 prochains jours.
Mercredi, Salwan Momika a déchiré plusieurs pages du livre saint, l'a piétiné avant de le brûler à l'extérieur d’une mosquée de Stockholm pendant la fête de l'Aïd-al-Adha. Son geste a déclenché une vague de colère dans le monde musulman. Il a déclaré qu'il voulait brûler un autre exemplaire du Coran dans les prochains jours.
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S'adressant au journal Expressen, il a déclaré qu'il savait que son action provoquerait des réactions et qu'il avait reçu « des milliers de menaces de mort ».
Malgré ce climat de tension consécutif à son acte, il prévoit d'autres actions dans les jours à venir.
« Dans dix jours, je brûlerai le drapeau irakien et le Coran devant l'ambassade d'Irak à Stockholm », a-t-il déclaré.
Momika a réalisé cet acte sous une forte présence policière, après en avoir reçu l'autorisation des autorités suédoises. Bien qu'elle l'ait autorisé conformément à la protection de la liberté d'expression, la police suédoise a ensuite ouvert une enquête pour « agitation contre un groupe ethnique ».
L'auteur de l’autodafé du Coran a toutefois nié que ses actes constituaient un « crime de haine » ou une « agitation contre un groupe ».
« La police a le droit d'enquêter pour déterminer si l'incendie est un crime de haine. Elle peut avoir raison et elle peut avoir tort », a-t-il poursuivi, ajoutant qu'il appartiendrait à un tribunal de trancher.
Pour rappel, plusieurs pays à majorité musulmane ont condamné l’autodafé du Coran. Selon Le Monde, quelques dizaines de manifestants irakiens sont parvenus, ce jeudi, à pénétrer brièvement à l’intérieur de l’ambassade de Suède à Bagdad, en Irak, en signe de protestation.
En janvier dernier, à Stockholm, une manifestation au cours de laquelle un exemplaire du Coran a été brûlé devant l'ambassade de Turquie a déclenché la colère du monde musulman et entraîné des manifestations et des appels au boycott des produits suédois.