Tunisie : le FMI ‘préoccupé’ par la violence anti-migrants

Comme la Banque mondiale, le FMI se dit « préoccupé » par la situation des migrants subsahariens en Tunisie.

FMI & Tunisie

Le mercredi 8 mars 2023, le Fonds monétaire international (FMI) a exprimé sa préoccupation face aux violences visant les migrants subsahariens en Tunisie.

« Le FMI est préoccupé par les récents développements en Tunisie et prend acte des mesures prises par les autorités pour faire face à la situation », a déclaré l’institution.

Cependant, contrairement à la Banque mondiale, le FMI maintient son soutien à la Tunisie.

« Le FMI reste engagé avec la Tunisie, notamment pour soutenir les efforts visant à renforcer l'équité sociale et à promouvoir une croissance inclusive », a précisé l’institution.

En effet, les deux parties avaient signé en octobre 2022 un accord préliminaire sur un programme d’aide de 1,9 milliard de dollars.

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Pour rappel, lundi 6 mars, la Banque mondiale avait annoncé la suspension « jusqu'à nouvel ordre » de son partenariat avec la Tunisie, en raison des violences contre les migrants subsahariens.

Le 21 février dernier, le président tunisien, Kaïs Saïed, a laissé entendre dans un communiqué que la présence de migrants subsahariens relèverait d’un complot visant à affaiblir l’identité arabo-islamique en Tunisie.

« Il existe un plan criminel pour changer la composition du paysage démographique en Tunisie, et certains individus ont reçu de grosses sommes d’argent pour donner la résidence à des migrants subsahariens », a déclaré le chef de l’État.

Selon lui, les immigrés sont source de « violence, de crimes et d’actes inacceptables ».

Depuis lors, la situation reste préoccupante. Plusieurs témoignages de migrants font état d’arrestations arbitraires, d’expulsions et d’agressions racistes contre les Noirs. Plusieurs ONG tunisiennes ont confirmé ces faits.

Dimanche 5 mars, le gouvernement tunisien a annoncé la mise en place de « mesures pour améliorer la situation des étrangers en Tunisie ».

Face aux réactions et condamnations de la « communauté internationale », Kaïs Saïed a promis de « délivrer des cartes de séjour d’un an aux étudiants ressortissants de pays frères africains pour faciliter leur séjour et leur permettre de renouveler périodiquement leurs documents, de prolonger les attestations de résidence de trois à six mois et de faciliter les opérations de retour volontaire dans un cadre organisé et en coordination avec leurs missions diplomatiques ».

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