Curieusement, les banques dans plusieurs cas, ont fait tardivement les signalements pour couvrir des personnes accusées de blanchiment. Dont Lamine Diack et surtout son fils, Papa Massata, selon les résultats de l’enquête menée par 108 médias internationaux et conduite par l’ICIJ, le consortium international des journalistes d’investigation.
Cette enquête se fonde sur l’examen de plus de 2 100 « rapports d’activité suspecte » (suspicious activity reports, SAR) ou déclarations de soupçons, transmis par des banques du monde entier à l’autorité de lutte antiblanchiment américaine, le FinCEN (Financial Crimes Enforcement Network).
Pour le cas de ce dernier, Citibank aurait fermé les yeux sur 112 virements suspects d’un montant de 55,7 milliards de dollars. Les transactions bancaires ont été relevées par les limiers du FinCEN grâce aux signalements des banques impliquées dans le circuit de transfert de fonds.