Le lac Rose, de son vrai nom lac Retba, est aujourd'hui en bien mauvaise posture.
Le lac Rose en passe de disparaître
Le lac Rose, de son vrai nom lac Retba, est aujourd'hui en bien mauvaise posture.
Sa superficie est passée de 28 à 4 km2 entre 1970 et 2020. Sa profondeur moyenne dépasse à peine un mètre sèche et 1,5 mètre durant l’hivernage. Certains experts attribuent son rétrécissement à l’obstruction des voies d’écoulement, la baisse de la pluviométrie et la surexploitation du sel… Selon le géologue environnementaliste, le Pr Goumba Lô, les gens sont en train d’occuper le lit majeur du lac qui pourrait s’agrandir dans les années à venir avec les changements climatiques. L’autre menace, prévient-il, c’est le dépôt de sel induit par le reflux des eaux de la mer.
Le lac est situé sur le territoire du village de Sangalkam. On y distingue quatre sections dénommées Khar Yaala, Khoss, Virage et Daradji. L'eau est particulièrement salée : 380 grammes par litre. Le sel est exploité depuis les années 1970. Les hommes, dans l'eau jusqu'à la poitrine, cassent avec un piquet le sel déposé sur le fond avant de le ramasser à la pelle pour remplir des pirogues d'une capacité d'une tonne. Les femmes sont chargées de débarquer les pirogues et d'entasser le sel sur les bords pour le sécher et le blanchir au soleil. Tous s'enduisent le corps de beurre de karité pour se protéger de la salinité corrosive. Le sel est destiné aux conserveries de poisson ou exporté. Mais tout ça risque de devenir un vieux souvenir.
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