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Après avoir surpris l’Égypte le pays hôte en match d’ouverture(1-0) en phase de poule, devant 100 000 spectateurs, après avoir battu le Mozambique sur le score de 2 buts à 0, il suffisait juste d’un match nul pour jouer les demi-finales. Désillusion totale.
Les hommes de l’entraîneur Pape Diop déconcentrés par d’interminables discussions sur les primes de matches, se font battre par la Côte d’Ivoire (0- 1). Oui Caire 86 a été une vraie date-repère de nos insouciances, de nos légèretés, de notre manque de rigueur. Cette compétition a l’issue malheureuse pour notre football ne nous a pas servis de leçon. Il a fallu trente six longues années pour une prise de conscience et un engagement patriotique réel pour parvenir à notre fin, pour satisfaire notre faim de victoire.
Avant ce moment de gloire historique, cette folie de bonheur, que de problèmes ! Que de promesses non tenues ! Que de manque de respect ! Que de futilités ! Près de quarante ans de tergiversations et de malchance, de tâtonnements, d’improvisation. Même en 1992, quand nous avions organisé la coupe d’Afrique des nations chez nous, nous n’avions pas échappé au virus de la division et des polémiques de toutes sortes. Et nos défaites respectives, non mésaventures ont été toujours suivies de déballages, de règlements de comptes, de mécomptes, de polémiques stériles qui en disent long sur notre façon de faire.
La bande à Sadio Mané a mis fin à la disette et nous procure une joie extrême. Saura-t-elle pour autant vaincre la polémique, les petites querelles ? Manifestement non ? Ici, on aime les petites histoires à côté de la grande Histoire.