Selon l’artiste, le chef de l’Etat Macky Sall est entre le marteau et l’enclume.
L’incertitude autour d’un potentiel troisième mandat de l’actuel président Macky Sall, au pouvoir depuis 2012, continue de cristalliser les tensions socio-politiques au Sénégal. Si le président Sall n’a pas encore exprimé son intention de briguer un 3e mandat, le monument de la musique sénégalaise Souleymane Faye estime qu’il va partir à l’issue de ce mandat.
Souleymane Faye
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« S’il dit qu’il va partir, ses compagnons vont vider les caisses de l’État. S’il dit qu’il reste, il y a aura beaucoup de polémiques. », philosophe-t-il.
L’auteur du classique ‘Amy Ndiaye’ juge le silence, voire « le mutisme » de Macky Sall sur un potentiel 3e mandat légitime et compréhensif.
Souleymane Faye a toutefois la conviction que le président Sall va quitter le pouvoir en 2024.
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Par ailleurs, il faut noter que cette déclaration est loin d’être une surprise pour les observateurs de la vie politique du Sénégal. En effet, l’artiste a toujours exprimé son admiration pour Macky Sall et son opposition à Ousmane Sonko.
« J’ai peur qu'Ousmane Sonko ne dépense son argent pour rien », déclarait-il en 2018 à la veille de la Présidentielle du 24 février 2019.
3e mandat ou le mandat de la discorde ?
Ce silence assourdissant du président Macky Sall participe, sans l’ombre d’un doute, au renforcement du climat de violence et de défiance qui prévaut au Sénégal.
En effet, si certains juristes ont déjà apporté leur « caution scientifique » à ce présumé projet, d'autres le rejettent, évoquant même « la valeur de la parole » du chef de l'État qui avait promis de limiter le nombre de mandats à deux (2).
Manifestation d'opposants au président sénégalais Macky Sall à Paris le 11 mars 2023
Manifestation d'opposants au président sénégalais Macky Sall à Paris le 11 mars 2023
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D’ailleurs, l’opposition et une certaine partie de la société civile regroupée au sein de la Plateforme ‘Diam Guen Troisième mandat’ (La paix vaut mieux qu’un troisième mandat) entendent renforcer leur mobilisation et autres rassemblements afin de contraindre le président Sall « à se conformer à la Constitution » qui limite les mandats à deux.
