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Karim en mode positionnement [Opinion du Contributeur]

<em>« C’est avec beaucoup d’émotion et de satisfaction que je m’adresse à vous de Doha, lieu de mon exil forcé »</em>. Karim Wade solde ses comptes avec Macky Sall.
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L’occasion est belle. Elle fait le larron. Les législatives du 31 juillet ont revigoré un Parti démocratique sénégalais (Pds) qui était jusque là amorphe du fait de défections et d'absence de perspectives sérieuses liées à un problème de leadership. Karim au Qatar a une marge de manœuvre très étroite. Ce qui l’éloigne des hostilités et des cœurs de militants sevrés et abandonnés à eux-mêmes. Des sorties pas du tout assidues, des critiques espacées, de l’opposition de salon, de l’opposition couchée.

Le Pds qui a boycotté la présidentielle 2019 faute de candidat, devient de plus en plus méconnaissable. Sa participation lors des dernières élections locales n’ont pas été fameuses. Une perte de vitesse qui en dit long sur son état de santé. Cette inter-coalition Yewwi-Wallu a été donc une aubaine pour cette formation politique créée par Abdoulaye Wade en 1974. Sous la direction de l’ancien opposant devenu président et redevenu opposant, il est en train de participer à l’écriture d’une page inédite de l’histoire politique du Sénégal. Un président de la République sous pression à cause d’une déconvenue électorale législative. 

Karim sait que le pouvoir est en train de plier. Il est fragilisé par les difficultés quotidiennes qu’a su exploiter une opposition incarnée par Ousmane Sonko. Lui aussi se positionne aidé par la posture de son père qui a tenu à venir à Dakar et à voter. Il dit avec « toute la gravité exigée par les circonstances » de vouloir résister « aux tentatives de confiscation de la volonté populaire par la majorité actuelle ». Le nouveau Karim est dans la place.

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